Mémoires transgénérationnelles: Et si ton histoire avait commencé bien avant toi ?
- Céline Rousseau
- il y a 3 jours
- 2 min de lecture
Mémoires transgénérationnelles: Et si ton histoire avait commencé bien avant toi ?
On croit souvent que la difficulté que nous traversons aujourd’hui est née de ce que nous vivons — ou avons vécu — personnellement au travail, dans notre couple, nos relations amicales, au travers d'un événement, d'une relation, d'un échec, d'un choc...
Mais parfois, ce que nous ressentons ne nous appartient pas entièrement.
Nos réactions, nos peurs, nos colères ou nos blocages peuvent venir de beaucoup plus loin que notre propre histoire.
Certaines angoisses inexplicables. Certaines fidélités silencieuses. Certaines façons de lutter, de fuir, de se taire… ou de ne jamais lâcher.
Ces émotions ou ces attitudes ne sont pas seulement les nôtres. Ce sont des échos.
Des mémoires transgénérationnelles : des vécus, des traumatismes, des manques, des croyances qui n’ont pas été exprimés, digérés ou symbolisés, et qui continuent de circuler de génération en génération.
Ce sont des loyautés invisibles : des tentatives inconscientes de rester en lien avec notre système familial, d’assurer sa survie, de réparer ce qui n’a pas pu l’être, ou de respecter des règles ou croyances implicites jamais formulées.
Dans mes consultations certaines croyances issues de mémoires transgénérationnellles reviennent fréquemment :
"Travailler dur pour mériter.", "Dans la vie, il faut se battre.", "L'amour fait souffrir.", "Mieux vaut la sécurité que le plaisir.", "La famille avant tout! " , "Choisir, c'est renoncer.", "Se plaindre c'est pour les faibles.", "Pour rester humble, ne te parle pas de toi.", "Il faut toujours anticiper le pire. ", "On finit toujours par être abandonné ou trahi."...
Ces phrases ne sont pas anodines. Elles portent souvent l’empreinte d’histoires de privation, de guerre, d’exil, de perte, de violence, de silence ou de renoncement.
Ainsi, sans le savoir, tu peux porter :
une peur du rejet transmise par une mère qui a appris à s’adapter pour être aimée,
un schéma relationnel hérité d’un grand-père qui n’a jamais pu être vulnérable,
un rôle de “parent” que personne ne t’a confié officiellement, mais que tu continues d’assumer dans certaines relations, parfois au détriment de toi-même.
Ces dynamiques inconscientes façonnent nos choix : nos relations, notre rapport au travail, à l’argent, à l’amour, au repos, au conflit…sans que nous en ayons conscience.
Et pourtant, les reconnaître n’est pas accuser. Ce n’est pas rejeter notre famille.
C’est mettre de la conscience là où il y avait du silence.
✨ La bonne nouvelle, c’est que si nous sommes façonnés par nos systèmes,
nous pouvons aussi les ré-agencer.
Comment ?
En mettant des mots sur ce qui a été tu.
En différenciant ce qui nous appartient de ce qui ne nous appartient plus.
En honorant l’histoire… sans continuer à la rejouer.
✨ Guérir les mémoires transgénérationnelles, ce n’est pas renier d’où l’on vient.
C’est choisir ce que l’on transmettra à son tour.





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